Le passage de nos détroits, Gibraltar et autres, n’implique pas seulement l’évocation d’une tragédie humaine et humanitaire. Il dévoile une réalité complexe et douloureuse qui féconde la fiction, maghrébine et francophone surtout, et lui fait dire tous les malaises enfouis et les malentendus identitaires de notre époque, marquée justement par le phénomène global des migrations. Ces représentations littéraires et artistiques ne se veulent pas porte-parole d’une vision prédéterminée par les idéologies, mais entendent plutôt proposer des versions du monde parallèles ou alternatives au vécu.